La Gratuité en 2018, Chiche !
Nos élus municipaux et de la Métropole multiplient les déclarations pour « réduire la part de la voiture en ville [1] », pour que l’agglomération devienne un des « pôles mondiaux de l’invention de la facçon de se déplacer demain [2] ». La Métropole défend des « déplacements responsables et faciles », le fait de « se déplacer responsable », organise même une COP 21 locale pour le climat.
Des mots, toujours des mots, mais aucune décision notable.
Ailleurs, en Allemagne, le gouvernement met sérieusement à l’étude la gratuité des transports en commun. Dans un courrier adressé le 11 février au Commissaire européen en charge de l’environnement, l’Allemagne dit envisager l’instauration de cette mesure afin de lutter plus efficacement contre la pollution dans les villes. Ce problème ne concerne pas que l’Allemagne, mais neuf Etats, dont la France, dans lesquels les limites d’émissions de deux polluants très nocifs sont dépassées : les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2).
L’idée est d’inciter les automobilistes à ne plus utiliser systématiquement leur véhicule et à prendre bus, tram et métro, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. La gratuité des transports pourrait être expérimentée en Allemagne « d’ici la fin de l’année 2018 au plus tard » dans cinq villes : Bonn (300.000 habitants), la métropole industrielle de la Ruhr, Essen (près de 600 000 habitants), Herrenberg (31 000 habitants) Reutlingen (110 000 habitants) et Mannheim (300 000 hab). Les usagers pourraient donc voyager gratuitement à bord des bus, trams et autres transports en commun utilisés par des centaines de milliers de personnes chaque jour.
A quand à Rouen ?
Combien ça coûte ? Pas cher au regard des milliers de morts prématurés à cause de la pollution dans les villes européennes.
Le Groupement des autorités responsables de transport (GART) nous indique que
les usagers financent en moyenne 17% du coût de fonctionnement du réseau, sur
... 1 % du budget de l‘Etat !
[1] Yvon Robert dans Tendance Ouest du 11 janvier 2018
[2] Frédéric Sanchez dans Tendance Ouest du 18 janvier 2018